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L’histoire complète de notre prophète Ibrahim (Abraham) – Que la paix soit sur lui

L’enfance et la jeunesse du prophète Ibrahim

Azar, le père d’Ibrahim, vivait en Mésopotamie, dans la région de Babylone (actuel Irak). Il fabriquait des idoles et les vendait aux gens pour qu’ils les adorent. Il avait un jeune fils nommé Ibrahim, qu’Allah avait doté très tôt de sagesse et de clairvoyance.

Un jour, le jeune Ibrahim entra dans l’atelier de son père et le vit en train de sculpter des statues. Cela le troubla profondément. Il se demanda en lui-même : Pourquoi les gens adorent-ils ces statues alors qu’elles ne parlent pas, n’entendent pas, ne peuvent ni nuire ni profiter ? Comment peuvent-elles être des divinités, alors que ce sont les hommes qui les fabriquent ? Ces interrogations ne le quittèrent plus.

L’appel du prophète Ibrahim à délaisser l’adoration des idoles

En grandissant, Ibrahim continua de réfléchir à cette question. Il partit dans le désert, levant les yeux vers le ciel. Il observa les étoiles et les planètes, mais rejeta l’idée qu’elles puissent être des divinités, car elles sont des créatures comme lui, apparaissant et disparaissant selon la volonté d’Allah.

Allah guida alors Ibrahim vers la Vérité. Il lui révéla Son existence et fit de lui un prophète envoyé à son peuple pour les sortir des ténèbres de l’idolâtrie vers la lumière de la foi.

Allah révéla à Ibrahim des feuillets sacrés contenant des enseignements, des règles et des recommandations, l’appelant à inviter son peuple à l’adoration exclusive du Créateur, et à s’éloigner de tout ce qui contredit les nobles caractères.

Le dialogue entre le prophète Ibrahim et son père

Ibrahim revint chez lui, le cœur empli de sérénité. En rentrant, il s’adressa tendrement à son père :

« Ô mon père ! Pourquoi adores-tu ce qui n’entend, ne voit et ne peut rien pour toi ? Ô mon père ! Il m’est parvenu un savoir que tu n’as pas reçu. Suis-moi, je te guiderai vers un chemin droit. Ô mon père ! N’adore pas le diable, car il a toujours été rebelle envers le Tout Miséricordieux. Ô mon père ! Je crains qu’un châtiment venant du Tout Miséricordieux ne te touche et que tu ne deviennes un allié du diable. »
(Sourate Maryam, versets 42 à 45)

Mais son père, emporté par la colère, lui répondit :

« Détournes-tu ton regard de mes divinités, ô Ibrahim ? Si tu ne cesses pas, je te lapiderai. Quitte-moi pour longtemps ! »
(Sourate Maryam, verset 46)

Malgré cette dureté, Ibrahim répondit avec douceur :

« Que la paix soit sur toi. Je demanderai pardon pour toi à mon Seigneur, car Il m’a toujours comblé de Sa bienveillance. Je me séparerai de vous et de ce que vous invoquez en dehors d’Allah, et j’invoquerai mon Seigneur. J’espère ne pas être malheureux dans mon invocation. »
(Sourate Maryam, versets 47-48)

L’appel d’Ibrahim à son peuple dans le temple

Ibrahim se rendit ensuite au temple pour parler à son peuple. Il les trouva en train d’adorer de nombreuses idoles. Il s’adressa à eux :

« Quelles sont ces statues auxquelles vous vous attachez ainsi ? »
(Sourate Al-Anbiya, verset 52)

Ils répondirent :

« Nous suivons les traditions de nos ancêtres, qui les adoraient. »
(Sourate Al-Anbiya, verset 53)

Ibrahim leur expliqua que l’adoration des idoles est un égarement et que seul Allah, Créateur des cieux et de la terre, mérite l’adoration. Mais son peuple resta arrogant et refusa de croire. Voyant leur entêtement, Ibrahim décida de détruire les idoles.

Le lendemain, c’était jour de fête. Tous les habitants quittèrent la ville. Ibrahim profita de l’occasion, prit une hache et entra seul dans le temple. Il y trouva de la nourriture déposée devant les idoles. Il se moqua d’elles :

« Ne mangez-vous donc pas ? Pourquoi ne parlez-vous pas ? »

Ne recevant aucune réponse, il brisa toutes les idoles sauf la plus grande, à laquelle il suspendit la hache, puis quitta le temple.

La réaction du peuple après la destruction des idoles

À leur retour, les habitants furent stupéfaits de voir leurs idoles détruites, sauf une, avec une hache suspendue à son cou. Ils s’écrièrent : Qui a fait cela ?! Certains dirent : C’est ce jeune homme appelé Ibrahim, il les critiquait !

Ils convoquèrent Ibrahim et lui demandèrent :

« Est-ce toi qui as fait cela à nos divinités, ô Ibrahim ? »

Il répondit :

« C’est leur grand [dieu] qui l’a fait. Demandez-leur, s’ils peuvent parler. »

Ils dirent : Tu sais bien qu’elles ne parlent pas !

Ibrahim enchaîna :

« Adorez-vous donc, en dehors d’Allah, ce qui ne peut ni vous profiter ni vous nuire ? Fi à vous et à ce que vous adorez ! Ne raisonnez-vous donc pas ? »
(Sourate Al-Anbiya, versets 66-67)

Embarrassés, ils baissèrent la tête, mais décidèrent malgré tout de se venger :

« Brûlez-le et défendez vos divinités, si vous devez agir ! »
(Sourate Al-Anbiya, verset 68)

Le miracle : Ibrahim jeté dans le feu

En colère, les gens ont décidé de le jeter dans un immense feu.Ils ont allumé un feu gigantesque, si chaud qu’ils ne pouvaient même pas s’en approcher. Alors ils ont construit une catapulte pour y lancer Ibrahim.Il invoqua Allah :

« Allah me suffit, Il est le meilleur garant. »

  • Le lézard (الوزغ – al-wazagh) :
    Selon un hadith authentique, le lézard soufflait sur le feu pour l’attiser encore plus, pour nuire à Ibrahim.
    Le Prophète Muhammad (saws) a recommandé de tuer le lézard, car il a participé à ce mal.
  • Les autres animaux :
    D’après certains récits (rapportés dans les livres d’interprétation et par des savants), d’autres animaux ont essayé d’éteindre le feusauf le lézard.
    • Les oiseaux prenaient de l’eau dans leurs becs pour essayer de jeter quelques gouttes sur le feu.
    • Même les petites fourmis essayaient de porter de l’eau.
    • Les grenouilles faisaient partie de ceux qui tentaient d’éteindre le feu.

Mais Allah dit au feu :

« Ô feu ! Sois fraîcheur et paix pour Ibrahim ! »
(Sourate Al-Anbiya, verset 69)

Le feu devint inoffensif. Ibrahim sortit indemne, seul ses liens furent brûlés. Ce miracle se répandit parmi les gens.

Le débat entre Ibrahim et le roi Nimrod

Le roi Nimrod, tyran de l’époque, voulut débattre avec Ibrahim. Il lui demanda :

« Qui est ton Seigneur ? »

Ibrahim répondit :

« Mon Seigneur est Celui qui donne la vie et la mort. »

Nimrod dit :

« Moi aussi je donne la vie et la mort ! »

Il fit venir deux prisonniers, tua l’un et épargna l’autre, pensant prouver son point.

Ibrahim, pour clore la discussion, lança :

« Allah fait lever le soleil à l’est. Fais-le donc lever à l’ouest. »
(Sourate Al-Baqara, verset 258)

Nimrod fut confondu et ne sut quoi répondre.

L’émigration du prophète Ibrahim

Ibrahim décida alors d’émigrer, car seuls sa femme Sarah et son neveu Lut (Loth) avaient cru en lui. Ils quittèrent la ville et voyagèrent jusqu’à s’installer en Palestine, appelant à l’adoration d’Allah.

Le séjour d’Ibrahim en Égypte

Une famine les força à se rendre en Égypte, gouvernée par un roi tyrannique. Celui-ci avait des espions qui lui signalaient toute femme d’une grande beauté. Lorsqu’ils virent Sarah, ils la signalèrent au roi.

Celui-ci fit venir Ibrahim et lui demanda qui elle était. Ibrahim répondit : C’est ma sœur (sous-entendu en foi). Il avertit ensuite Sarah.

Lorsqu’elle fut convoquée, Sarah demanda à prier. Elle invoqua :

« Ô Allah ! Si Tu sais que je crois en Toi et en Ton Messager, et que je me suis préservée sauf pour mon époux, alors protège-moi de ce mécréant. »

À chaque fois que le roi voulut la toucher, sa main se paralysa. Il la supplia alors de prier pour lui, promettant de ne plus lui faire de mal. Cela se reproduisit trois fois.

Finalement, le roi effrayé dit à ses serviteurs : Vous ne m’avez pas amené une femme, mais un démon ! Il lui offrit une servante, Hajar (Agar).

Sarah retourna auprès de son mari, indemne. Elle lui raconta ce qui s’était passé et qu’Allah l’avait protégée et lui avait donné Hajar comme servante. Ensuite, ils retournèrent en Palestine.

La naissance d’Ismaël : la patience d’Ibrahim récompensée

Ibrahim (alayhi salam) était avancé en âge, et sa femme Sarah aussi. Pourtant, ils n’avaient pas d’enfants. Ibrahim invoquait souvent son Seigneur avec confiance et soumission. Il disait :

« Ô mon Seigneur ! Accorde-moi une descendance vertueuse. » (Sourate As-Saffat, 100)

C’est Sarah qui proposa Hajar à Ibrahim (alayhi salam)

Ibrahim (alayhi salam) était marié à Sarah, une femme pieuse, croyante et patiente. Pendant de nombreuses années, ils ne réussirent pas à avoir d’enfants. Sarah, étant stérile et avancée en âge, ressentait une profonde tristesse. Cependant, elle était pleine de foi en Allah et se soumettait à Sa volonté.

Voyant le désir profond de son mari d’avoir une descendance pour transmettre le message d’Allah, Sarah proposa à Ibrahim de se marier avec Hajar, sa servante. Ce geste témoigne de la générosité et de la sagesse de Sarah. Elle dit à Ibrahim (alayhi salam) :

« Prends Hajar comme épouse, peut-être qu’Allah t’accordera un enfant à travers elle. »

Ainsi, c’est avec l’accord de Sarah qu’Ibrahim épousa Hajar, et elle donna naissance à Ismaël (alayhi salam), un grand prophète de l’Islam.

Ce fut une grande joie, mais peu après, Allah éprouva son serviteur bien-aimé.

L’ordre d’Allah : quitter Hajar et Ismaël dans le désert

Un rêve important dans la vie du prophète Ibrahim (alayhi salam) fut celui où Allah lui ordonna de laisser partir Hajar et son fils Ismaël (alayhi salam) dans une vallée aride et déserte.

Ibrahim (alayhi salam) vivait à l’époque avec sa femme Sarah, qui était stérile, et sa servante Hajar, qui avait donné naissance à un fils, Ismaël (alayhi salam). Allah, dans Sa sagesse, décida que le destin d’Ismaël serait de grandir dans un autre endroit, loin de la présence immédiate de Sarah. C’est dans ce contexte que le rêve d’Ibrahim se produisit.

Le rêve d’Ibrahim était clair : il devait emmener Hajar et leur fils Ismaël dans une vallée isolée, sans eau, sans culture, et les laisser là, en toute confiance en Allah. Cette épreuve était une mise à l’épreuve de la foi et de la soumission d’Ibrahim à Allah.

Après avoir reçu cet ordre divin, Ibrahim (alayhi salam) n’hésita pas à obéir. Il prépara donc Hajar et Ismaël pour le voyage. Ce fut une épreuve difficile pour Ibrahim, mais il savait que c’était une volonté divine et qu’Allah ne les laisserait pas sans aide.

La confiance de Hajar et la soumission totale

Lorsqu’Ibrahim (alayhi salam) déposa Hajar et Ismaël dans cette vallée, Ibrahim les laissa là avec un peu d’eau et de dattes. Puis il s’éloigna.Hajar, inquiète mais pleine de foi, lui demanda :

« Ô Ibrahim ! Où vas-tu ? Vas-tu nous abandonner ici, dans cette vallée sans rien ? »

Elle répéta la question plusieurs fois, mais Ibrahim ne répondit pas.

Alors elle demanda : « Est-ce Allah qui t’a ordonné cela ? » Il hocha la tête. Elle dit alors avec foi :

« Dans ce cas, Il ne nous abandonnera pas. »

Ibrahim leva les mains vers le ciel et fit cette belle invocation :

« Ô notre Seigneur ! J’ai établi une partie de ma descendance dans une vallée sans culture, près de Ta Maison sacrée, afin qu’ils accomplissent la prière. Ô notre Seigneur ! Incline les cœurs d’une partie des gens vers eux et pourvois-les de fruits afin qu’ils soient reconnaissants. » (Sourate Ibrahim, 37)

Ibrahim les laissa là, puis retourna auprès de son épouse Sarah.

Le miracle de Zamzam

L’eau et les dattes finirent par s’épuiser. Le petit Ismaël pleurait de soif. Hajar courut entre les collines de Safa et Marwa, espérant voir quelqu’un ou de l’eau. Elle fit cela sept fois, en courant et en cherchant.

Allah vit son effort et sa foi. Alors, un ange (Jibril) apparut et frappa le sol avec son aile ou son talon. Et voilà qu’une source jaillit du sol, juste sous les pieds d’Ismaël.

C’est l’eau bénie de Zamzam, qui coule encore aujourd’hui à La Mecque. Hajar commença à remplir son récipient en disant : « Zamzam, zamzam ! » (Ce qui signifie : « arrête-toi ! »).

Le Prophète Muhammad (salla Allahu alayhi wa sallam) a dit :

« Qu’Allah fasse miséricorde à Hajar ! Si elle n’avait pas essayé de retenir l’eau, elle aurait coulé en rivière. » (Hadith authentique)

Grâce à ce miracle, des tribus arabes s’installèrent autour d’eux, et la vallée devint peu à peu habitée.

La naissance d’Issac ( as)

Quelques années plus tard , des anges vinrent lui rendre visite sous forme humaine. Par respect pour l’accueil des invités,il se leva rapidement, prit un veau gras, l’abattit et le fit rôtir, puis le présenta devant eux pour qu’ils mangent. Mais il constata qu’ils ne touchaient pas à la nourriture, car les anges ne mangent ni ne boivent.

Il prit peur alors pour le rassurer ils se dévoilèrent à lui et lui dirent qu’ils étaient des anges envoyés pour infliger le châtiment au peuple de Sodome, car ils avaient rejeté leur prophète Loth (Lut). Ensuite, les anges annoncèrent à Ibrahim la bonne nouvelle de la naissance d’un fils, Isaac, de son épouse Sarah.

Celle-ci, âgée et stérile, fut très surprise par cette annonce, car son mari était aussi un vieil homme. Mais les anges lui dirent que c’était là un ordre d’Allah, et ajoutèrent :

« T’étonnes-tu de l’ordre d’Allah ? Que la miséricorde et les bénédictions d’Allah soient sur vous, gens de cette maison ! Il est, certes, Digne de louange et de gloire. »
(Sourate Hud, verset 73)

L’épreuve du sacrifice : la plus grande soumission

Des années plus tard, alors qu’Ismaël était devenu un jeune garçon, Ibrahim vit en rêve qu’il devait sacrifier son fils. Les rêves des prophètes sont des révélations.

Il en parla à son fils en ces termes :

« Ô mon fils ! Je me vois en songe en train de t’égorger. Vois ce que tu en penses. »

Ismaël répondit avec obéissance et foi :

« Ô mon père ! Fais ce qui t’est commandé. Tu me trouveras, s’il plaît à Allah, parmi les endurants. »(Sourate As-Saffat, 102)

Ibrahim attacha doucement son fils et s’apprêta à l’égorger. Mais Allah intervint :

« Ô Ibrahim ! Tu as certes réalisé la vision. C’est ainsi que Nous récompensons les bienfaisants. » (Sourate As-Saffat, 105)

Et Allah remplaça Ismaël par un bélier venu du paradis.

Cet acte de foi est commémoré chaque année par les musulmans à travers le sacrifice de l’Aïd al-Adha.

La construction de la Kaaba

Plus tard, Allah ordonna à Ibrahim et Ismaël de rebâtir la Kaaba, la Maison sacrée d’Allah, à l’endroit où Adam l’avait construite autrefois.

Ils la construisirent ensemble en disant :

« Ô notre Seigneur ! Accepte ceci de notre part. Tu es certes l’Audient, l’Omniscient. » (Sourate Al-Baqara, 127)

Et ils invoquèrent :

« Ô notre Seigneur ! Fais de nous Tes soumis, et de notre descendance une communauté soumise à Toi. »(Sourate Al-Baqara, 128)

La Kaaba devint ainsi le centre du monothéisme, et les pèlerins du monde entier viennent aujourd’hui encore y accomplir le Hajj et la Omra.

Ibrahim : un modèle pour l’humanité

Allah dit dans le Coran :

« Certes, Ibrahim était un modèle à lui seul, obéissant à Allah, pur dans sa foi, et il n’était pas du nombre des polythéistes. » (Sourate An-Nahl, 120)

Il fut un prophète exceptionnel, un ami proche d’Allah (Khalil Allah), un homme de vérité, de patience, de soumission et de dévotion.

La meilleure des créatures

Le Messager d’Allah (ﷺ) fut interrogé au sujet de la meilleure des créatures. Il répondit :
« C’est Ibrahim. » [Rapporté par Ahmad]
Et il est le premier à être vêtu le Jour de la Résurrection, comme l’a dit le Prophète ﷺ :
« Le premier à être vêtu le Jour de la Résurrection sera Ibrahim. »
[Hadith unanimement reconnu authentique]

Les gens seront ressuscités nus le Jour du Jugement. Et c’est Ibrahim (paix sur lui) qui sera vêtu en premier, en signe d’honneur, puis viendront les autres prophètes, ensuite les autres créatures.

Allah, Exalté soit-Il, a loué Son prophète Ibrahim et l’a comblé d’éloges. Il dit dans le Coran :

« Certes, Ibrahim était un exemple à suivre, obéissant à Allah, exclusivement voué à Lui, et il n’était pas du nombre des associateurs. Il était reconnaissant pour Ses bienfaits. Allah l’a choisi et guidé vers un droit chemin. Et Nous lui avons accordé une belle récompense dans ce bas monde, et dans l’au-delà, il sera certes parmi les gens de bien. Puis Nous t’avons révélé [ô Muhammad] : Suis la religion d’Ibrahim, exclusivement voué à Allah, et il n’était pas du nombre des associateurs. »
(Sourate An-Nahl, versets 120 à 123)

Allah a préféré Ibrahim (paix sur lui) dans ce bas monde et dans l’au-delà, et a fait que la prophétie demeure dans sa descendance jusqu’au Jour du Jugement. Allah dit :

« Nous lui avons accordé Isaac et Jacob, et Nous avons instauré la prophétie et le Livre dans sa descendance. Nous lui avons donné sa récompense dans ce bas monde, et dans l’au-delà, il sera certes parmi les gens de bien. »
(Sourate Al-‘Ankabût, verset 27)

Ibrahim (alayhi salam) fait partie des messagers les plus fermes (oulou al-‘azm). Allah a ordonné à Son Prophète Muhammad (ﷺ) de suivre sa voie :

« Puis Nous t’avons révélé : Suis la religion d’Ibrahim, exclusivement voué à Allah, et il n’était pas du nombre des associateurs. »
(Sourate An-Nahl, verset 123)

Et Allah a aussi loué Ibrahim pour sa fidélité et son respect des engagements :

« Et [rappelle] Ibrahim, qui fut fidèle à tous ses engagements. »
(Sourate An-Najm, verset 37)

Car il est le meilleur des prophètes et des messagers après Muhammad (ﷺ). Le Prophète nous a d’ailleurs ordonné de prier pour lui durant le tashahhud dans la prière.

La rencontre de notre Prophète Muhammad ﷺ avec Ibrahim (paix sur lui)

Cela est mentionné dans le hadith de l’Ascension nocturne (al-Mi‘rāj), dans lequel le Prophète ﷺ raconte :

« Ensuite, Jibril m’emmena jusqu’au septième ciel. Il demanda qu’on ouvre la porte. On lui dit : “Qui est-ce ?” Il répondit : “Jibril.”
– “Et qui est avec toi ?”
– “Muhammad.”
– “Lui a-t-on été envoyé (comme messager) ?”
– “Oui.”
On répondit : “Bienvenue à lui ! Quelle excellente venue !”
Quand je suis entré, j’ai trouvé Ibrahim.
Jibril dit : “Voici ton père, salue-le.”
Je le saluai, et il me rendit le salut, puis il dit :
‘Bienvenue au fils vertueux et au prophète vertueux.’ »

[Rapporté par Al-Bukhari]

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Le Respect des Professeurs dans l’Éducation Musulmane : Guide Complet pour les Enfants

Le respect des professeurs en islam occupe une place centrale, guidé par les enseignements du Prophète Mohamed (SAW) et les principes islamiques de modestie et de gratitude. Cet article explore en profondeur l’importance du respect envers les professeurs, fournissant un guide complet pour les enfants sur la manière de les honorer dans leur vie quotidienne.

1. Respect des Professeurs en l’Islam: Le respect envers les professeurs est ancré dans les principes islamiques, car les enseignants sont considérés comme des guides de lumière qui transmettent la connaissance et la sagesse. Le Hadith du Prophète Mohamed (SAW) enseigne l’importance de respecter et d’honorer les professeurs comme des figures d’autorité et de sagesse.

Hadith en arabe: « تَعَلَّمُوا الْعِلْمَ وَتَعَلَّمُوا لَهُ السَّكِينَةَ وَالْوقَارَ ، وَتَوَاضَعُوا لِمَنْ تَتَعَلَّمُونَ مِنْهُ »

Traduction: « Apprenez le savoir et apprenez-lui la tranquillité et la dignité, et soyez humbles envers ceux que vous apprenez. »

Hadith en arabe: « لَيْسَ مِنَا مَنْ لَمْ يُوَقِّرْ كَبِيرَنَا وَيَرْحَمْ صَغِيرَنَا وَيَعْرِفْ لِعَالِمِنَا حَقَّهُ « 

2. L’Attitude Respectueuse envers les Professeurs: Les enfants musulmans sont encouragés à adopter une attitude respectueuse envers leurs professeurs, en étant modestes, polis et attentifs en classe. Cela inclut également l’évitement de toute forme d’orgueil, de réponses impolies ou de comportements perturbateurs.

3. Manifestations du Respect envers les Professeurs: Le respect envers les professeurs se manifeste à travers divers comportements, tels que l’écoute attentive en classe, l’évitement de poser des questions répétitives et embêtantes, et la reconnaissance du savoir et de l’effort des professeurs.

4. Valorisation du Savoir et de l’Effort des Professeurs: Les enseignants musulmans méritent d’être honorés et respectés pour leur dévouement à enseigner et leur patience à transmettre la connaissance. Les enfants doivent reconnaître la valeur du savoir et de l’effort des professeurs, et exprimer leur gratitude par des paroles et des actions respectueuses.

5. Implémentation Pratique du Respect envers les Professeurs: Pour mettre en pratique le respect envers les professeurs, les enfants peuvent suivre des conseils pratiques tels que remercier leurs professeurs pour leurs conseils et leurs remarques, s’asseoir avec politesse en classe, et être tolérants envers toute fermeté des professeurs.

6. Éducation des Parents sur le Respect envers les Professeurs: Les parents musulmans ont un rôle crucial à jouer dans l’éducation de leurs enfants sur le respect envers les professeurs. Ils peuvent encourager et renforcer ce comportement en soulignant son importance et en modélisant des attitudes respectueuses envers les autorités éducatives.

De nos jours, il est malheureusement observé que certains parents ne respectent plus cette notion essentielle. En effet, leur amour infini pour leurs enfants peut parfois les rendre inconscients des conséquences de leurs actions, notamment lorsqu’ils écoutent et prennent systématiquement le parti de leur enfant en cas de conflit avec un professeur.

Il arrive que certains parents, aveuglés par cet amour, remettent en question l’autorité du professeur et l’accusent de manquements injustifiés. Ils deviennent alors à la merci de leur enfant, croyant aveuglément tout ce que celui-ci leur rapporte, même si cela implique des accusations graves à l’encontre du professeur.

Pourtant, depuis la nuit des temps, il a été enseigné que aucun professeur n’est parfait. Même parmi les compagnons du Prophète Mohamed (SAW), il y avait des différences de méthodes et d’approches éducatives. Malgré cela, il était impératif de respecter les professeurs, car ils partageaient un savoir précieux, même si leurs méthodes pouvaient sembler rigides.

Dans notre génération actuelle, il est préoccupant de constater que certains parents choisissent de verser leur colère sur les professeurs, prenant systématiquement le parti de leur enfant sans considérer les faits objectifs. Ils peuvent affirmer que leur enfant n’a rien fait de mal et qu’il ne ment pas, même en face de preuves contraires.

Cette tendance à remettre en question l’autorité des professeurs et à accorder systématiquement le bénéfice du doute à leurs enfants peut avoir des conséquences néfastes. Non seulement cela affaiblit l’autorité des enseignants et compromet leur capacité à enseigner efficacement, mais cela prive également les enfants de l’occasion d’apprendre des valeurs essentielles telles que le respect, la responsabilité et l’intégrité.

Il est donc essentiel que les parents reconnaissent l’importance du respect envers les professeurs et qu’ils soutiennent l’autorité des enseignants dans l’éducation de leurs enfants. Ils doivent être ouverts à écouter les deux côtés de l’histoire et encourager leurs enfants à résoudre les conflits de manière respectueuse et constructive. En agissant ainsi, ils contribuent à préserver un environnement d’apprentissage positif et harmonieux pour tous.

7. Importance de l’Exemple des Professeurs: Les professeurs ne sont pas seulement des transmetteurs de connaissances, mais aussi des modèles de comportement pour leurs élèves. En respectant et en honorant leurs professeurs, les enfants apprennent à valoriser l’autorité, la patience et la bienveillance. Les enseignants incarnent les valeurs islamiques de modestie et de compassion, et leurs actions inspirent souvent leurs élèves à suivre leur exemple.

8. Récompenses du Respect envers les Professeurs: En Islam, le respect envers les professeurs est également récompensé par Allah. Les enfants sont encouragés à se souvenir que chaque acte de respect envers leurs professeurs est noté et récompensé par Allah. Cette perspective spirituelle renforce leur engagement à respecter leurs professeurs non seulement par devoir, mais aussi par amour et par crainte d’Allah.

Ce point met en lumière l’importance de l’exemple des professeurs dans la société musulmane, en soulignant la tradition de respect et de récompense envers les enseignants, en particulier dans les communautés rurales des pays musulmans. Dans ces régions, les professeurs étaient traditionnellement respectés et traités avec une grande considération, presque comme des rois, en raison de leur rôle crucial dans l’éducation des enfants.

Dans les temps anciens, lorsque les professeurs venaient se plaindre du comportement des enfants ou du manque d’effort en classe, les parents agissaient fermement et sévèrement envers leurs enfants. Ils considéraient que l’éducation était un privilège précieux et qu’il était de leur devoir de soutenir et de respecter l’autorité des professeurs. Ainsi, les enfants étaient punis de manière appropriée par principe et en signe de respect envers l’échange éducatif avec le professeur.

De plus, il était courant pour les parents de récompenser les professeurs en signe de gratitude pour leur enseignement et leur investissement dans l’éducation de leurs enfants. Ces récompenses prenaient souvent la forme de cadeaux, tels que des produits alimentaires ou des biens matériels, en fonction de ce que les parents pouvaient offrir. Cette pratique était ancrée dans la culture locale et servait à renforcer les liens entre les professeurs, les élèves et leurs familles.

Cependant, de nos jours, malgré l’évolution des méthodes d’enseignement vers des approches plus ludiques et non violentes, certains enseignants ne reçoivent plus les mêmes marques de reconnaissance et de respect de la part des parents. Les gestes de gratitude sont souvent considérés comme un simple devoir et ne sont pas toujours exprimés de manière significative. Les valeurs de respect et de gratitude envers les professeurs se perdent peu à peu, et de nombreux enfants grandissent sans avoir appris l’importance de ces valeurs fondamentales.

Il est essentiel de rappeler l’importance de préserver ces traditions de respect et de reconnaissance envers les professeurs, non seulement pour honorer leur rôle crucial dans l’éducation, mais aussi pour inculquer aux enfants des valeurs de respect, de gratitude et de responsabilité. En récompensant les professeurs pour leur dévouement et en leur témoignant une gratitude sincère, nous perpétuons une culture d’éducation respectueuse et valorisante pour les générations futures.

Il est primordial de souligner l’extrême gravité de perdre la valeur du respect envers les professeurs, surtout dans le contexte de l’Islam. Dans la Sunna du Prophète Mohamed (SAW), il nous met en garde que celui qui ne respecte pas et n’honore pas les professeurs et ceux qui détiennent la science ne fait pas partie de la oumma. Cette mise en garde souligne la profonde gravité de cette attitude.

9. Responsabilité Collective envers les Professeurs: Il est important de souligner que le respect envers les professeurs est une responsabilité collective de toute la communauté éducative. Les parents, les administrateurs scolaires et la société dans son ensemble doivent soutenir les professeurs en valorisant leur rôle et en défendant leur autorité. En promouvant une culture du respect envers les professeurs, nous créons un environnement d’apprentissage favorable où chacun peut s’épanouir et réussir.

11. Conclusion Finale:

le respect envers les professeurs est un pilier fondamental de l’éducation musulmane, basé sur les enseignements islamiques de modestie, de gratitude et de tolérance. En honorant et en valorisant leurs professeurs, les enfants enrichissent leur parcours éducatif et spirituel, tout en contribuant à bâtir une société plus juste et bienveillante.

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Le respect du grand frère en Islam : une valeur spirituelle et familiale essentielle

Le respect du grand frère a une grande importance en Islam

Dans notre religion, la structure familiale repose sur des valeurs fortes comme la solidarité, l’amour fraternel et le respect. Parmi les relations familiales les plus valorisées, celle entre les frères occupe une place particulière. Et plus encore, le grand frère est considéré en Islam comme un repère de sagesse et de protection, un rôle de transmission spirituelle et morale.

Le Prophète Muhammad (paix et bénédictions soient sur lui) a dit :

“Celui qui ne respecte pas nos aînés ne fait pas partie des nôtres.”
(Hadith rapporté par Ahmad)

Cette parole prophétique met en lumière l’importance de respecter ceux qui nous ont précédés dans la famille, et en particulier le frère aîné, considéré parfois comme une figure paternelle de substitution.


Le rôle du grand frère dans la famille musulmane

Un guide et un protecteur dans la fratrie

Le grand frère, par son expérience et sa maturité, est souvent perçu comme un guide naturel dans la famille. Il est celui vers qui les cadets se tournent pour recevoir conseils, soutien et réconfort. Cela rejoint le hadith où le Prophète ﷺ dit :

« Honore ta mère, ton père, ta sœur et ton frère, puis ceux qui te sont les plus proches. »
(Hadith rapporté dans Sunan al-Tirmidhi, n°1897)

Ce respect est aussi un acte d’amour et de loyauté. Il permet de renforcer les liens de parenté (ar-Rahim), qu’Allah a ordonné de préserver dans le Coran.

Le grand frère dans le Coran : l’exemple de Moïse et Aaron

Dans le Coran, Allah dit à propos de Moïse et de son frère Aaron :

“Et Nous lui avons donné, par Notre miséricorde, son frère Aaron comme prophète.”
(Sourate Maryam, verset 53)

Cela montre que le soutien d’un frère aîné est une bénédiction. Aaron (Haroun) était là pour épauler son frère Moïse dans sa mission, comme beaucoup de grands frères soutiennent leurs cadets dans la vie quotidienne.


Les enseignements prophétiques sur le respect des frères

Respecter ses frères, c’est respecter l’ordre divin

Le Prophète ﷺ a enseigné :

“Celui qui ne montre pas de miséricorde à nos jeunes et ne respecte pas nos aînés n’est pas des nôtres.”

Dans ce hadith, le terme « aînés » inclut les frères plus âgés. Ce respect est un signe de maturité spirituelle, et ceux qui ne le pratiquent pas s’éloignent des bonnes manières islamiques.

L’exemple des compagnons : priorité au frère aîné

On rapporte que l’un des petits-fils de Omar ibn al-Khattab (qu’Allah l’agrée), bien qu’étant savant dans la science des hadiths, ne répondait jamais à une question religieuse en présence de son grand frère, par pur respect. Cet exemple prouve que même les savants tenaient à honorer leurs frères aînés, malgré leur propre savoir.


Pourquoi respecter son grand frère en Islam ?

Voici quelques raisons essentielles pour lesquelles le respect envers le frère aîné est important en Islam :

1. Il participe à l’éducation et à la transmission des valeurs islamiques

Le grand frère, ayant grandi avant les autres, est souvent le premier à apprendre et à appliquer les principes de l’Islam. Son comportement est un modèle pour ses frères et sœurs, et il peut corriger, conseiller et éduquer dans le respect.

2. Il est un soutien psychologique et moral

Dans les moments difficiles, le grand frère peut être une source de réconfort. Il joue un rôle émotionnel fort, et son expérience de la vie peut prévenir de nombreux pièges.

3. Il incarne la responsabilité familiale

Souvent, en l’absence du père, le grand frère devient le chef de famille temporaire. L’Islam accorde donc une grande valeur à son rôle, et encourage les autres membres de la famille à le respecter comme un pilier.


Comment montrer du respect à son grand frère ?

1. L’écouter et lui obéir (dans le bien)

Le respect commence par l’écoute attentive et la mise en application de ses conseils – tant que ceux-ci ne contredisent pas la religion. L’obéissance, lorsqu’elle est dans le bien, est une forme d’adoration indirecte car elle renforce les liens familiaux.

2. L’appeler avec douceur et sans arrogance

Allah nous enseigne, dans la relation avec les parents, de ne pas dire « ouf » ni les rabaisser. Ce principe s’applique aussi aux aînés. On doit parler avec douceur à son grand frère, l’appeler avec respect, éviter les disputes et les moqueries.

3. Prier pour lui

Faire des dou’as pour son grand frère, pour sa santé, sa guidée, son succès, est une des plus belles formes de respect. Cela nourrit l’amour fraternel et la baraka dans les relations.

4. L’aider et ne pas l’abandonner

L’Islam nous enseigne à ne pas délaisser nos frères. Être présent quand il est malade, l’aider dans ses projets, ne pas rompre les liens, tout cela fait partie du respect.

Le Prophète ﷺ a dit :
“Il n’est pas permis à un musulman de boycotter son frère plus de trois jours.”
(Hadith authentique)


Les dangers du manque de respect envers son frère

1. Rupture des liens familiaux (qati’ ar-rahim)

Rompre les liens avec ses proches est un grand péché en Islam. Celui qui délaisse son frère, ou le traite avec mépris, commet un acte contraire à la rahma (miséricorde) qu’Allah aime.

“Quiconque rompt les liens de sang, Allah rompra avec lui.”
(Hadith rapporté par al-Bukhari)

2. Perte de la bénédiction dans la famille

Les tensions entre frères peuvent provoquer des blocages dans la famille, créer des divisions, voire générer des rancunes pendant des années. Cela prive la famille de la baraka qu’Allah accorde à ceux qui s’aiment pour Lui.


Témoignages : la beauté d’un frère aîné bienveillant

De nombreuses histoires illustrent la valeur spirituelle d’un grand frère qui prend soin de ses frères et sœurs. Certains les aident à mémoriser le Coran, à choisir leur voie professionnelle, ou les défendent dans les moments difficiles. Ces relations deviennent des trésors de l’au-delà, car elles sont vécues avec sincérité et foi.


Ce que les parents peuvent faire pour renforcer cette relation

  • Encourager le petit à écouter son frère aîné.
  • Responsabiliser le grand frère sans le surcharger.
  • Valoriser l’entraide et le bon comportement entre frères.
  • Éviter les comparaisons blessantes entre les enfants.

Un foyer où les frères s’aiment et se respectent est un foyer béni, aimé d’Allah.


Conclusion : Le respect du grand frère, une porte vers le paradis

En Islam, chaque lien familial est sacré. Le respect envers le grand frère n’est pas une simple tradition : c’est une voie vers la piété, vers l’amour d’Allah, et vers une vie familiale équilibrée. Que chacun d’entre nous médite cette parole du Prophète ﷺ :

“Aime pour ton frère ce que tu aimes pour toi-même.”
(Hadith rapporté par Al-Bukhari et Muslim)

Respectons nos grands frères, prions pour eux, et demandons à Allah de nous unir dans Son amour ici-bas et dans l’au-delà.

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Education

10 Conseils pour enseigner et faire aimer le Coran à son enfant : Un cadeau pour la vie

« Apprendre le Coran à nos enfants est l’un des plus grands cadeaux que nous, en tant que parents, pouvons leur offrir. Ce n’est pas seulement un acte d’éducation, mais aussi un moyen de semer dans leur cœur l’amour d’Allah et de Sa Parole. »

Le plus beau cadeau, c’est le Coran

Chaque parent souhaite offrir le meilleur à son enfant : une bonne éducation, des valeurs solides, une réussite dans la vie… Mais au-delà de ces aspirations, il existe un trésor inestimable : le lien avec le Livre d’Allah.
Le Prophète (paix et bénédictions sur lui) a dit :

« Le meilleur d’entre vous est celui qui apprend le Coran et l’enseigne. »
(Sahih al-Bukhari)

Le Coran n’est pas qu’un texte sacré à mémoriser : il est lumière, guérison, guide et miséricorde. L’enseigner à nos enfants dès leur plus jeune âge, c’est leur construire un avenir lumineux, ici-bas et dans l’au-delà.


1. Commencer dès la grossesse : un lien précoce

De nombreuses mamans témoignent qu’en lisant le Coran pendant la grossesse, elles ressentaient une paix intérieure profonde. Ce lien précoce a un effet durable. Le fœtus entend la voix de sa mère, son calme, et les rythmes sacrés du Coran.
Une sœur raconte :

« Pendant ma grossesse, je lisais souvent la sourate Maryam. Après la naissance, mon bébé s’apaisait dès qu’il entendait cette sourate. »

Même si cela peut sembler symbolique, ces moments d’écoute et de récitation préparent le cœur de l’enfant.


2. Créer un environnement propice au Coran

L’enfant est une éponge. Ce qu’il voit, entend, respire à la maison l’influence profondément.
Voici quelques gestes simples :

  • Installe une petite bibliothèque dans le salon avec des Corans, livres illustrés sur l’Islam, recueils de hadiths pour enfants.
  • Accroche une belle calligraphie d’un verset ou message de moralité islamique au mur.
  • Laisse le Coran visible et accessible.
Toile islamique personnalisée calligraphie arabe

Et surtout, lis toi-même régulièrement. Un enfant qui voit ses parents lire le Coran développe naturellement le désir d’imiter.


3. Instaurer des routines quotidiennes autour du Coran

La clé de l’amour, c’est l’habitude.
Voici des idées simples à intégrer dans la journée :

  • Lire 5 versets ensemble après le fajr.
  • Écouter une sourate avant de dormir.
  • Réviser une sourate après le ‘asr.

Même si l’enfant est jeune, même s’il ne comprend pas tout, l’important est de créer une atmosphère régulière et chaleureuse autour du Coran.


4. Raconter les histoires du Coran avec émotion

Les enfants adorent les histoires. Le Coran regorge de récits puissants : l’arche de Nouh عليه السلام , le courage de Moussa عليه السلام, la patience d’Ayoub عليه السلام, l’amour d’Ibrahim عليه السلام pour Allah…
Utilise :

  • Des livres illustrés.
  • Des vidéos animées adaptées.
  • Ta voix, ton imagination et ton cœur !

Fais vivre le Coran à ton enfant. Ne dis pas juste : “On apprend la sourate Al-Fil.” Dis :

“Tu veux que je te raconte l’histoire de l’éléphant qui voulait détruire la Kaaba ? Et tu sais quoi ? Allah l’a empêché avec des oiseaux !”


5. Récompenser avec amour et douceur

Les enfants progressent mieux quand ils se sentent valorisés.
Offre des encouragements :

  • Un câlin, une étoile dorée, un petit jouet…
  • Une sortie au parc après avoir mémorisé une sourate.
  • Un diplôme de “Héros du Coran” à imprimer.

Même un mot doux comme “Masha Allah, je suis fier de toi !” peut faire briller les yeux d’un enfant.

Télécharge ici pdf bon points Coran :


6. Apprendre en jouant : plaisir et mémorisation

L’apprentissage ne doit pas être une corvée. Rends-le joyeux :

  • Jeux de cartes avec des sourates.
  • Puzzles autour des noms d’Allah.
  • Applications interactives (ex : Quran Majeed Kids, Muslim Kids TV…).

Le jeu est une porte vers la mémorisation et l’amour du Coran. C’est en s’amusant que l’enfant apprend le mieux.


7. Écouter des récitations magnifiques

Le cœur des enfants est sensible aux belles voix.
Fais-lui écouter des récitateurs réputés comme :

  • Mishary Rashid Alafasy
  • Saud Al-Shuraim
  • Abdul Basit

À force d’écouter, l’enfant mémorise sans effort. Mieux encore : il développe un amour naturel pour la beauté du Coran.


8. L’importance de s’entourer de bons enseignants

Si tu as la possibilité, inscris ton enfant dans un programme :

  • Halqa à la mosquée
  • Cours en ligne de Tajwid ou de hifz
  • Groupe d’apprentissage avec d’autres enfants

Un bon enseignant peut marquer la vie d’un enfant. Il peut transmettre non seulement la connaissance, mais aussi la passion et l’amour du Coran.


9. Donner du sens à chaque verset

L’enfant a besoin de comprendre ce qu’il lit :

  • Pourquoi apprend-on la sourate Al-Ikhlas ? Parce qu’elle parle d’Allah et qu’Il est Unique.
  • Pourquoi répétons-nous Al-Fatiha ? Parce qu’elle est une prière que l’on adresse à notre Seigneur 17 fois par jour.

Explique avec des mots simples. Rends le Coran vivant et proche de sa réalité.


10. Faire des dou’as puissantes et sincères

Rappelle-toi : c’est Allah qui guide les cœurs. Toi, tu sèmes, tu arroses… mais c’est Lui qui fait pousser.
Ne cesse jamais de dire :

“Ô Allah, fais que mon enfant aime Ton Livre, qu’il le comprenne, le récite avec sincérité, et qu’il agisse selon ses enseignements.”

Les dou’as des parents sont précieuses. C’est l’arme la plus puissante pour la réussite spirituelle de ton enfant.


Conclusion : Une graine éternelle

En enseignant le Coran à ton enfant, tu plantes une graine dans son cœur. Avec amour, constance et prières, cette graine deviendra un arbre solide, aux racines profondes et aux fruits abondants.

Et peut-être qu’un jour, c’est lui qui t’apprendra, qui récitera pour toi, qui fera des dou’as pour toi…
Car le Coran est un héritage qui traverse les générations.


Verset inspirant

“Et Nous avons certes facilité le Coran pour qu’il soit mémorisé. Y a-t-il quelqu’un pour réfléchir ?”
(Sourate Al-Qamar, verset 17)

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